Le principe du titre alcalimétrique complet

Le TAC (Titre Alcalimétrique Complet) traduit la quantité de carbonates et de bicarbonates présents dans l’eau, ces sels agissant comme un “tampon” empêchant le pH de passer brusquement d’un extrême à l’autre. Plus simplement, quand le TAC se situe dans une fourchette convenable (80 à 120 ppm ou 8 à 12 “degrés français”), la piscine jouit d’une bonne stabilité, limitant les pérégrinations de pH et réduisant la fréquence d’algues indésirables ou d’ennuis liés à un déséquilibre chimique.

Quel est le bon taux d’alcalinité ?

Un TAC compris entre 80 et 120 ppm constitue la zone de confort : si l’alcalinité descend en dessous de 80 ppm, l’eau peut devenir très sensible aux moindres variations, rendant votre pH instable et le bassin plus sujet aux corrosions ou irritations ; au contraire, si l’alcalinité grimpe trop (au-delà de 120 ppm), le pH se retrouve quasi bloqué vers le haut, entraînant des dépôts calcaires ou une eau laiteuse.

Comment mesurer l’alcalinité ?

Plusieurs options sont disponibles pour tester votre eau :

• Bandelettes : solution rapide et pratique, bien que moins précise,
  
  
• Photomètres : mesurent l’alcalinité en ppm avec plus de justesse,
  
  
• Trousse manuelle : réactifs à gouttelettes pour déterminer le titre alcalimétrique, parfois plus fiable si on suit scrupuleusement le protocole.
  
  

Une vérification hebdomadaire, en particulier avant de corriger le pH ou de procéder à un choc chloré, assure un entretien plus serein.

Quand l’alcalinité s’éloigne de la plage recommandée, on se retrouve avec une eau capricieuse (pH qui dégringole au moindre apport, ou au contraire bloqué bien trop haut). Voici les gestes qui remettent de l’ordre dans tout ça.

Taux alcalin trop bas : comment l’augmenter ?

Le bicarbonate de sodium, parfois vendu sous l’appellation “TAC Plus” ou “Alca+”, relève efficacement l’alcalinité :

1. On verse la quantité recommandée (en fonction du volume d’eau) alors que la filtration tourne,
   
   
2. On patiente une journée,
   
   
3. On refait un test pour vérifier si l’on atteint la zone 80–120 ppm,
   
   
4. On répète au besoin en petites doses, plutôt que de tout balancer d’un coup.
   
   

Taux alcalin trop élevé : comment le faire baisser ?

Si l’alcalinité pointe au-delà de 120 ppm, le pH risque de s’accrocher trop haut et de favoriser les précipitations calcaires :

1. On utilise un correcteur du type “pH Moins” (à base de bisulfate de sodium) qui, en plus de baisser le pH, aide à abaisser le TAC,
   
   
2. On dilue ce produit dans un seau d’eau avant de le répandre doucement dans le bassin,
   
   
3. On laisse la filtration brasser tout ça pendant au moins 12 heures,
   
   
4. On contrôle le TAC et le pH le lendemain pour ajuster au besoin.

 

Tableau Récapitulatif

Les risques d’un mauvais taux d’alcalinité

Une eau trop “faible” en TAC subit des mouvements de pH incessants, abîmant les équipements et irritant la peau ou les yeux, alors qu’un TAC trop fort fige la chimie : on se retrouve avec un pH trop haut, des résidus calcaires sur la ligne d’eau, et une surconsommation de produits (désinfectant, anticalcaire, etc.). Difficile alors de clarifier un bassin ou d’éviter les algues si la base même (le “pouvoir tampon”) est défaillante.

Influence du TAC sur le pH et le chlore

Maintenir un TAC équilibré stabilise le pH, ce qui augmente l’efficacité du chlore (ou d’un autre désinfectant) et réduit le risque d’eau trouble : si l’alcalinité se situe dans la bonne fourchette, vous n’aurez pas à corriger le pH tous les deux jours, et vous limiterez l’apparition d’algues ou de taches blanchâtres (résidus calcaires) sur les parois. Un TAC correct, c’est un bassin plus facile à gérer et plus agréable pour tout le monde.

Testez votre eau régulièrement

Prendre deux ou trois minutes chaque semaine, en pleine saison, pour mesurer pH, TAC et chlore, évite bien des galères : on recommande aussi de contrôler après toute grosse pluie ou après un ajout important d’eau, parce que ces événements peuvent altérer la chimie. Un pH stable se révèle bien plus facile à gérer qu’un pH qui navigue constamment à cause d’un TAC malmené.

Adaptez vos produits aux variations

Si le TAC chute, on se tourne vers le bicarbonate, et si le TAC grimpe trop, on opte pour du pH Moins et on crée un peu d’aération (buses de refoulement qui brassent en surface) pour accélérer la baisse. On choisit des produits spécifiquement conçus pour la piscine, plutôt que des solutions industrielles qui peuvent entraîner des déséquilibres imprévus. Surveiller la situation dans un petit carnet ou sur une appli vous aide à repérer les moments où l’alcalinité tend à trop varier.

En maintenant le taux alcalin de votre piscine entre 80 et 120 ppm, vous assurerez la stabilité du pH, donc moins de soucis d’eau trouble ou de corrosions, et un désinfectant (comme le chlore) qui fonctionne à plein régime : en d’autres termes, tout devient plus simple, du contrôle chimique au confort de baignade, sans avoir à dépenser inutilement en ajustements constants. Si vous rencontrez un doute majeur, un passage chez un professionnel pour analyser l’eau peut vous rassurer, mais dans la plupart des cas, tester et corriger régulièrement l’alcalinité (avec bicarbonate ou pH Moins au besoin) suffit à faire de votre piscine un espace limpide et plaisant, tout au long de la saison.

En esperant vous avoir aidé ! bonne baignade et à bientôt !