Les principales causes de l’apparition des algues

Un déséquilibre de l’eau figure parmi les raisons les plus courantes : quand le pH monte trop haut (au-dessus de 7,6) ou que le désinfectant (chlore, brome, etc.) devient insuffisant, les micro-organismes prolifèrent plus facilement et forment les fameuses algues vertes ou jaunes. Un système de filtration encrassé (filtre à sable mal rincé, pompe sous-dimensionnée) ne retient pas toutes les particules organiques, ce qui crée un terrain favorable au développement de ces algues. Les feuilles et les insectes, s’ils se décomposent dans l’eau, enrichissent encore le milieu en nutriments dont raffolent ces minuscules végétaux.

Identifier le type d’algues pour choisir le bon traitement

Comprendre la nature de l’invasion donne une longueur d’avance pour cibler la meilleure méthode écologique. La plupart du temps, les algues vertes sont les plus fréquentes et s’accompagnent d’une eau trouble et d’un revêtement glissant, alors que les algues jaunes (ou “moutarde”) se présentent en une couche poudreuse au fond et sur les parois. Les algues noires s’incrustent quant à elles en taches résistantes, alors que les algues rouges se remarquent à des taches plus localisées.

Bicarbonate de soude : une solution simple et efficace

Le bicarbonate agit en régulant légèrement le pH et en rendant les algues plus faciles à détacher : il suffit d’en saupoudrer environ 40 g par m³ d’eau, de laisser la piscine au repos quelques heures, puis de brosser consciencieusement les parois et de filtrer en continu. Les résidus se décollent plus aisément, surtout si la pompe fonctionne assez de temps pour qu’ils soient captés par le système de filtration. Cette approche se révèle idéale pour les algues vertes débutantes ou lorsque l’on cherche un coup de pouce écologique.

Oxygène actif : une alternative puissante au chlore

L’oxygène actif (ou peroxyde) constitue une autre piste pour détruire naturellement les algues, sans recourir à un traitement chloré agressif : en versant une quantité adaptée (exemple : 5 litres pour un bassin de 50 m³), on relance immédiatement la filtration pour au moins 24 heures, ce qui élimine l’essentiel des organismes indésirables. L’oxygène actif se dégrade ensuite sans laisser de résidu nocif, à condition que le pH reste dans une plage raisonnable (autour de 7,2 à 7,6).

Le sel et l’électrolyse : une solution durable

Une piscine au sel, équipée d’un électrolyseur, génère un désinfectant doux et continu, ce qui empêche plus facilement l’apparition d’algues à long terme. Les granulés de sel dissous dans l’eau passent par l’électrolyseur pour produire du chlore “naturel” et conserver un bassin limpide sans manipuler de galets chlorés. Il faut simplement veiller à ce que la salinité ne chute pas trop et que le pH ne s’envole pas, sinon l’action désinfectante s’en trouve amoindrie, ce qui pourrait laisser réapparaître les algues.

Le chlore choc : la solution radicale

Un chlore choc (sous forme de granulés) demeure la méthode la plus expéditive si l’eau est déjà très verte ou si les algues forment un véritable tapis. On disperse alors 10 g/m³ de chlore rapide, on fait tourner la filtration 24 heures, et on brosse énergiquement. L’effort de nettoyage se conclut par un contre-lavage du filtre pour évacuer les algues mortes, mais on reste dans une approche plus agressive que les solutions citées plus haut.

L’algicide : efficace, mais à utiliser avec précaution

Certains produits algicides se montrent redoutables pour anéantir les algues tenaces, mais ils laissent parfois des résidus chimiques ou modifient la chimie de l’eau, ce qui implique un rinçage poussé par la suite. Cette méthode, loin d’être “naturelle”, peut tout de même se justifier face à un problème trop avancé, au risque d’avoir des conséquences à gérer (odeurs, moussage, etc.) dans les jours qui suivent.

Garder une eau bien équilibrée

Rien de tel qu’un contrôle fréquent du pH et le maintenir dans la plage idéale(viser 7,2 à 7,6) pour maintenir l’action désinfectante : si le chlore chute ou si le pH grimpe, les algues trouvent un terrain favorable. Deux à trois tests par semaine, en été ou par forte fréquentation, forment un réflexe précieux. Je vous recommande également d’adapter le temps de filtration selon la température de l’eau, parce qu’une piscine au-dessus de 24 °C demande souvent 12 à 14 heures de brassage quotidien.

Améliorer la filtration et le nettoyage

Renforcer la filtration reste un geste-clé pour empêcher le retour des algues : contre-laver un filtre à sable dès que la pression augmente, rincer la cartouche d’un filtre usée par les débris ou utiliser un média filtrant plus performant réduisent le risque de voir réapparaître ce voile verdâtre. Nettoyer régulièrement le fond et les parois (robot, aspirateur manuel) enlève, avant qu’elles ne s’enracinent, les particules qui nourrissent ces micro-organismes.

Utiliser une bâche et limiter les dépôts

Recouvrir le bassin lorsqu’il n’est pas utilisé (la nuit ou par temps venteux) bloque l’entrée de débris organiques et de poussières. Nettoyer les abords, ramasser feuilles et déchets avant qu’ils ne finissent dans l’eau : ces petites précautions font la différence, car plus les apports extérieurs sont faibles, moins vous aurez à lutter contre les algues ou la turbidité.

Maintenir une piscine propre et sans algues n’exige donc pas systématiquement de vider des flacons de produits chimiques : un simple brossage suivi d’une bonne filtration, l’emploi raisonné de bicarbonate de soude ou d’oxygène actif, et un pH dans la bonne fourchette suffisent à repousser la plupart des invasions d’algues. On s’épargne ainsi l’emploi massif de chlore choc ou d’algicide, tout en prolongeant la durée de vie des équipements et en profitant plus sereinement du bassin. Bien sûr, si l’eau tourne radicalement au vert ou si les dépôts résistent vraiment, un traitement plus fort reste envisageable, mais autant miser sur l’équilibre et la prévention régulière pour que les algues n’aient aucune chance de s’installer durablement.

en esperant vous avoir aidé ! bonne baignade et à bientôt !